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Arabe classique ou dialecte tunisien?

 

Article édité le :09 Aout 2011,  par Slate Afrique. 

 


 

La «derja» ou «dialecte tunisien» est habituellement la langue de la rue, celle que l’on entend au quotidien et non pas celle des journaux ou des administrations, qui emploient l’arabe classique.

Et pourtant, cette langue du «peuple», des cafés ou des échanges sur Facebook est en passe de devenir la langue officielle pour communiquer avec les jeunes, comme le montre un article du magazine tunisien Tekiano, qui s’intéresse au nouveau site du ministère de la Jeunesse et des Sports tunisien (MJS), conçu en français et en derja.

Si le langage dialectal écrit en caractères latins et non en arabe est bien celui de la jeunesse, il divise cependant les internautes tunisiens. Entre ceux qui «adhèrent» et voient cela comme une ouverture de la politique vers les jeunes, d’autres trouvent que l’initiative cautionne la paresse de certains à ne plus apprendre l’arabe littéraire.

Les commentaires sur Tekiano sont d'ailleurs rédigés pour la plupart en derja, tandis que sur le site du ministère, la majorité sont écrits en arabe classique.


 

Certains saluent l’initiative, qui marque la volonté du ministère de se rapprocher de la jeune génération Facebook. Il faut aussi préciser que ce site MJS.tn n’est pas le site officiel du ministère mais un «complément, un outil de communication destiné à nouer le dialogue avec les jeunes de la tranche d’âge 14-29 ans», selon l'attaché de presse du ministère Sadok Touati, contacté par SlateAfrique.


Face aux réactions divisées, le site a immédiatement lancé un sondage officiel sur une page intitulée «Derja ou pas derja?». Actuellement, les 785 «likes» pour le dialecte sont battus par les 884 en faveur de la langue officielle.

Plus qu’un débat de goût, le ministère met en jeula Constitutiontunisienne, qui impose l'arabe comme langue officielle. Beaucoup se demandent d’ailleurs s’il agit en toute légalité. Les réactions des internautes sur le site ont tout de suite évoqué cet argument, ainsi que le problème d’une détérioration de la langue «culturelle» au profit de la langue du peuple:

«Est-ce que ça veut dire que le ministère de la Jeunesse n'a pas confiance en la culture (et je ne dis pas l'éducation) des jeunes tunisiens? C'est vrai que le niveau de l'éducation nationale s'est bien détérioré avec ZABA [le surnom de Ben Ali, ndlr], mais ce n'est pas une raison pour continuer ce qu'il a commencé», commente un internaute sous le pseudo «tt» sur le surMJS.tn.

L'initiative touche aussi pour certains à un problème d'identité —l'arabe littéraire étant souvent érigé comme le moyen de préserver une identité arabo-musulmane face aux instrusions d'autres langues dans le dialecte (comme le français). Comme le montre l’écrivain Edward W. Said dans un article du Monde diplomatique intitulé «La langue arabe, la Rolls et la Volkswagen», l’oscillation entre les deux langues est fréquente:


«Même les écrivains dits "régionaux" ont tendance à utiliser la langue moderne classique et ne font qu’occasionnellement appel à l’arabe dialectal. En pratique, une personne éduquée a en fait deux usages linguistiques bien distincts. Au point que, par exemple, vous bavarderez avec un reporter d’un journal ou d’une télévision en dialectal et puis, tout à coup, quand l’enregistrement commencera, vous passerez sans transition à la langue classique, intrinsèquement plus formelle et plus polie.»

 


L’arabe littéraire est aussi celui du Coran et du verbe sacré. Il est donc difficile de savoir quelle langue préférer pour parler à une jeunesse à mi-chemin entre les acquis scolaires de l’arabe littéraire et la pratique au quotidien de l’arabe dialectal.


La démarche semble aussi s’inscrire dans la lignée des réformes post-Révolution visant à réconcilier les institutions politiques et les jeunes, afin de les impliquer dans le processus démocratique. Le site prévoit d’ailleurs un espace de promotion pour l’e-débat et doit continuer de se construire selon les propositions faites par les internautes. Reste à savoir si les jeunes répondront présent à ce nouvel appel.

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25/11/2012
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Cours de traduction ( CPGE): Théories de la traduction

CPGE   ...............                                                        

Cours de Traduction        

1ère année BCPST & MPSI                                                                              

Professeur : A. EL ALAMI


             

1.تعريب:

 

Les sept procédés stylistiques de la traduction

 

1. L’emprunt :

C’est le procédé le plus simple, consistant à ne pas  traduire et à laisser tel quel un mot ou une expression de la langue de départ dans la langue d’arrivée, pour des raisons d’usage ou d’absence d’équivalent  ou pour créer un effet  rhétorique (couleur local, humour, etc).

2. Le calque :

Le calque traduit littéralement le mot ou l’expression de la langue de départ. C’est  une copie de l’original, un emprunt qui a été traduit.

3. La traduction littérale :

C’est un procédé consistant à traduire la langue source mot à mot, sans effectuer de changement dans l’ordre des mots ou au niveau des structures grammaticales et tout en restant correct et idiomatique.

4. La transposition :

Il s’agit là d’un procédé qui entraîne un changement de catégorie d’un mot en passant d’une langue à une autre.  La transposition doit être utilisée lorsque la traduction littérale n’a aucun sens, entraîne une erreur de traduction, ou est incompréhensible (problème de structure). Si la traduction n’est ni authentique  ou idiomatique, on doit avoir recours à la transposition. 

5. La modulation :

Procédé impliquant un changement de point de vue afin d’éviter l’emploi d’un mot ou d’une expression qui passe mal dans la langue d’arrivée. Il permet aussi de tenir compte des différences d’expression entre les deux langues : passage de l’abstrait au concret, de la partie au tout, de l’affirmation à la négation.

6. L’équivalence :

Procédé consistant à traduire un message dans sa globalité (surtout utilisé pour les exclamations, les expressions figées ou les expressions idiomatiques). Le traducteur doit comprendre la situation dans la langue de départ et doit trouver l’expression   équivalente appropriée et qui s’utilise dans la même situation  dans la langue d’arrivée. C’est une rédaction du message entièrement différente d’une langue à l’autre.

7. Les collocations :

Les mots se marient et forment des couples indissociables, l’un entraînant automatiquement l’autre. Le moindre changement risque de provoquer une gêne à la lecture d’un texte traduit, qui manque alors de naturel et d’authenticité.  Il faut au contraire profiter de cette dynamique qui relie  les mots d’une langue selon des relations privilégiées toujours identiques.

3. تعجيم:  

 

 

إن مصير أعظم الترجمات و أكثرها اتقانا هو الزوال. بهذا المعنى، فالمترجم مبدع  في لغة أ أخرى، أو على الأصح مبدع في اللغة. و من أجل ذلك، فلا يكون عليه أن ينقل النص الأصلي و ينسخه، و لا أن يهتم بتبليغ معناه الأصلي، إذ "لا علاقة للترجمة بالتبليغ و الإخبار". مهمة المترجم هي أن يسمح للنص بأن ينقل من ثقافة إلى أخرى، و أن يمكنه من أن يبقى و يدوم، و لا معنى للنقل إن لم يكن انتقالا، و  لاللبقاء إن لم يكن تحولا و تجددا ، و لا للتجدد إن لم يكن نموا و تكاثرا.

الا أننا لا ينبغي أن نفهم التحويل هنا في اتجاه واحد. الترجمة لا تحول النص المترجم فحسب، فهي عندما تحوله تحول في الوقت ذاته اللغة المترجمة. و يمكن أن نتذكر هنا ما حدث للكتابة باللغة الفرنسية عندما تفتحت على الأدب الأمريكي و أخذت تترجمه. بل إن ما نلاحظه اليوم في اللغة العربية حيث أصبحنا نشتم في نصوصها رائحة اللغات الفرنسية و الانجليزية  و الاسبانية. فليست الترجمة إذن، هي ما يضمن حياة النص المترجم و نموه و تكاثره فحسب، و إنما هي ما يضمن أيضا حياة اللغة و الفكر و نموها و تكاثرهما. و ربما لهذا السبب، فان أزهى عصور الفكر غالبا ما تقترن بازدهار حركة الترجمة. بهذا المعنى تكون الترجمة، لا علامة على تبعية و نقل و تجمد و موت، و إنما على انفتاح و غليان و تلاقح و حيا ة .

 

عبد السلام بنعبد العالي، الترجمة و المثاقفة


21/09/2011
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Exposé sur le dialogue / choc des cultures


14/02/2017
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Fiche méthodique: Epreuve de l'Arabe, langue vivante ( La synthèse de documents)


21/06/2019
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La didactique des langues - cultures à la croisée des méthodes

La didactique des langues - cultures à la croisée des méthodes

 

 

L’installation du concept de langue - culture en didactique des langues pose le problème de la prise en compte de la complexité de l’enseignement - apprentissage d’une langue. Les modèles théoriques existants peinent à donner à l’étude de la culture un axe précis. Des pistes se dégagent, autour de l’étude des processus d’enseignement et d’apprentissage, notamment par le biais du concept d’appropriation et le choix d’une didactique contextualisée, intégrée, qui dépasse une logique de type additionnel.

 

 

 

 

Cliquez sur le lien pour lire l'article:

 

http://trema.revues.org/427

 

 

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09/11/2012
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